Semaine IV…

SEMAINE DU LUNDI 01 SEPTEMBRE AU DIMANCHE 07 SEPTEMBRE 2008 :

JEUDI 04 SEPTEMBRE 5H PM

Pas de drogue depuis une semaine et mon adrénaline est son taux record. Je me sens etrangement bien sous la pluie fine de cette fin d'apres-midi. Nous sommes a l'angle de la 3ieme avenue et de la 48ieme rue avec mon petit monde: Une unité entiere des forces spéciales et quelques agents de la représsion des fraudes, (ministere des finances). L'immigration,(USCIS, dependant du ministere de la justice), a imposé des inspecteurs. Je m'en fouts. Il y a aussi des équipes de tv, (du NYPD) et ce type, Johnny Olsen du New York Post. Un rouquin en costume. Merde! On dirait un gosse.

Je revois Le capitaine Kent, pendant le briefing, avec toutes ces huiles, a coté sur l'estrade-Et moi avec-. En train d'annoncer le coup de filet qui se préparait. Je revois le capitaine me citer, moi et ma purple shield. Je revois le sourire du chef Brian H. O'Neill, de l'OCB. L'oeil noir de Sorrento, dans un coin de la salle. Celui, interrogateur de cet enculé de Vorgiss qui voyait l'affaire de sa vie: me coller au trou; prendre une sale tournure.

Tout le monde est la a attendre mon signal. Je m'approche de Olsen et le place devant une ruelle, derriere le bloc.
-Reste la petit. Laisse le menu fretin a tes collegues. Je t'offre un scoop.
-Mais...
-Reste la et fais moi confiance
Je rejoins mon petit monde
Action.
On pousse la porte du salon de massage Li-Fou, moi en tête. Sourires des filles qui se changent en grimaces. Hurlements pendant que je passe dans la troisieme cabine et que j'ouvre la porte desendant au sous-sol. Les forces spéciales et de la repression des fraude passent devant moi. Les gars de l'immigration demandent déja leurs papiers aux filles. Des cris parviennent du bas. commandements, protestations. J'imagine les billets ratissés a la volée. J'imagine le kaos mais je n'aie pas le temps. Je fonce vers les toilettes de l'étage, casse la fenêtre. Engage mon corps, la tête la première. Ma hanche! Douleur. Merde. Pas le temps. J'entends des bruits de courses qui se rapprochent. Pas le temps!
Je plonge. Une pile de cartons pour me recevoir. Roulé-boulé. Cavalcade qui me rejoint. Un balayage au jugé. Bingo! Bruit de chute. Douleur dans la hanche. Merde! Pas le temps. Je suis debout. Tony Cho essaye de se relever. Le canon de mon desert eagle sur sa nuque. Johnny Olsen au bout de la ruelle qui prend des photos. Fin du premier round.
-Tu es en état d'arrestation Tony tout ce que tu pourras dire et patati et patata. Je ramasse la malette que Tony a laisser tomber dans sa chute. La recette et les carnets de comptes. C'est mon jour de chance!
Johnny a arreter de shooter. C'est ce que j'attendais pour filer un grand coup de pompe dans la gueule de Tony Cho. Et ceci n'est qu'un acompte. La soirée va etre longue.

JEUDI 04 SEPTEMBRE 8H30 PM

La pluie s'est arrétée. Le moral est au beau fixe mais moi, j'ai un gout de sang sur les lèvres qui n'arrive pas a me rassasier. C'est le tour du Dragon doré. Restau au rez-de-chaussée, fumerie d'opium au sous sol et bordel a l'étage. Même distribution. Même tactique.
Action.
Nous rentrons comme un essaim de frelons dans une cuisine. Fat Lee qui s'approche et dont le sourire se décompose en voyant la compagnie. Une moitié en haut, l'autre en bas et moi qui reste la, planté en reconnaissant deux des macaques de Billy, tranquillements installés a une table. Costumes et lunettes noires. Putains de cadors! Mon flingue qui sort de son étui au moment ou ils se lèvent. Le premier qui décide de jouer au cow-boy. Deux balles de calibre 50 dans le buffet qui le font s'envoler par-dessus les tables. Hurlements de la clientèle. Le second qui décide de jouer sa chance au sprint. Roll block dans les cannes. Je suis sur lui ou lui sur moi. Peu importe, je frappe avec mon flingue. Il se débat. J'entends "t'es un flic mort". Je frappe encore. Je suis sur mes jambes. Je le tiens par la cravate et je frappe encore. Je m'entends hurler "Tu la tenais pendant que Han la derrouillait? espece de sale fils de pute! en continuant de frapper. Je sens des mains qui m'empoignent et me font reculer. Je vois flou a travers mes larmes. J'entends: " C'est bon lieutenant, c'est bon ". L'autre hoquete sur le tapis, du sang plein la gueule. "TU LA TENAIS FILS DE PUTE!". Johnny Olsen qui me regarde effaré. Reprends tes esprits Isaac. Ne fais pas tout foirer.
Je me laisse entrainer dans un coin et accepte un thé brulant.
Les équipes commencent a sortir avec leur cortège de menottés. C'est une halu ou je vois De Niro dans la file.
Je respire un grand coup.
Coup de gong.
Fin du deuxieme round.

VENDREDI 05 SEPTEMBRE 01H AM

Commissariat central. La ruche. Des allées et venues. Nouvelles inculpations. Protestations. Cris de douleurs aux coups rapides et discrets qui leur répondent.
Je suis assis derriere un bureau et je n'ai pas sommeil. C'est le couvre feu. A l'autre bout de l'open space, Johnny Olsen qui pose des questions. Je regarde ma liste et fais le compte de la journée. Les tripots clandestins ont pris un sacré coup. La prostitution aussi. Demain, ce sera les dealers et les caches d'armes. Kent a de quoi pavoiser pour sa conference de presse de demain

Je pense aux miens. Le NYPD a mis des bleus sur l'affaire. Presence visible qui cache celle, invisible du ministere de la justice. Je ne peux qu'attendre et mes tripes se nouent régulierement.
Je me lève et passe au bloc. Du beau monde! Tonny Cho, Fat Lee, Mlle Cheng. Je me fais deverouiller la porte. Au fond, accrouppi, le porte flingue de Billy et sa gueule amochée. Je le prends par le col et le sors de la cellule.

Retour au bureau. Nez cassé, menotté en face de moi.
-Ecoute moi bien play boy. Tu vas aller voir Billy et tu lui diras que notre marché ne tient plus. Il n'était pas censé abimer la marchandise pour laquelle j'ai payé. Il n'y a plus d'accord. Tu lui diras aussi que je viendrai lui dire tout ça demain soir au nuoc-mam. Tu lui dira enfin que si il tente le moindre truc contre qui que se soit qui me touche de pres ou de loin, je le découperai en morceaux que je filerai a bouffer aux chiens.
Sur ce, je le raccompagne a la porte et lui botte le cul pour lui faire dévaler les quelques marches du perron.
-On a rien contre lui dis-je au planton qui me regarde d'un air étonné.

VENDREDI 05 SEPTEMBRE 6H AM

On a bien fait de ne pas etre en retard. Il y a du monde a la blanchisserie Ming-Li-Fu. Un peu trop de camionnettes sur le parking, derriere l'établissement. Ca sent le déménagement a la va-vite. Les swap bloquent la rue. Une équipe qui entre par la rue. Une autre sur le parking. Je suis avec eux. Johnny Olsen qui suit. Un peu trop pres. Des déménageurs a moitié surpris qui laissent tomber leurs charges pour dégainer des pistolets mitrailleurs. Des portes de van qui s'ouvrent a la volée. Je me jette sur Johnny, pas faché d'avoir enfilé mon gilet pare-balles. Des rafales a mes oreilles. Un corps qui tombe a coté. Je defouraille au jugé. D'autres détonations a l'interieur. Je defouraille en visant, maintenant. C'est Alamo pour les bridés. Un éclair de douleur a la cuisse. Endorphines a bloc. Je me mets a l'abri pour engager un nouveau chargeur. Eclats de métal et de béton. Je compte deux corps tombé chez nous. Au moins un qui ne se relevera pas. Olsen tremblant derriere une poubelle. Un type des forces spéciales qui dégoupille une grenade. La lance comme un joueur de Baseball a l'interieur d'un van. Deflagration. Le van qui se souleve avec la grace d'un Hypo. Ca tire encore depuis la porte mais on gagne du terrain. Roulé-boulé en tirant. Une douleur fulgurante dans la poitrine. Plus de souffle. Plus de lumiere. Rideau!

Je reprends mes esprits en inspirant brutalement comme si j'avais passé un quart d'heure en apnée. Des ambulanciers qui courrent. Une infirmiere accrouppie a coté de moi qui me demande si ça va. Putain non! ca va pas! j'ai l'impression qu'une semi m'est passé dessus mais je lui dis le contraire. Je tente de me relever. Du sang sur ma cuisse. Le capitaine Morris de l'OCB qui arrive souriant vers moi qui me dit qu'on a touché gros. Je n'entends pas le reste. La gueule de Morris qui change. Flash de Olsen puis lentement, le noir avec la rémanensce du flash. Rideau!

SAMEDI 06 SEPTEMBRE :


Je me reveille dans des bruits de surveillance médicale. Je ne sais quelle heure il est. J'ai des tuyaux branchés. Merde!
Un bleu, a coté de moi qui se lève et appuie sur un bouton. J'ai soif.
Le medecin arrive avec son bloc note et sa coupe militaire. Il me dit que tout va bien mais que j'ai deux cotes enfoncées. La jambe, c'est bénin. Une egratignure. Il veut me garder en observation 2 jours. Je n'aie pas deux jours! Il me dit que mon corps supporte trop bien la morphine et que je ferai bien de faire gaffe. Je me sens completement shooté. Je me rendors.